Suisse Eole: Le Journal du Jura ne dit ne dit pas ça:

L'euphorie de Suisse Eole tourne autour de ses acteurs issus pour la plupart des milieux qui ont tout à gagner en matière de développement éolien. Dès lors la presse ne devrait-elle pas apporter des compléments aux affirmations que l'association divulgue, pour permettre au lecteur de se faire une opinion objective sur l'opportunité d'un éventuel développement de l'industrie éolienne en Suisse? (Pour avoir accès aux liens cliquer sur lire la suite en bas à droite)

Joli parti pris du Journal du Jura dans son article après le congrès de l'association Suisse du lobby éolien le 25 octobre dernier...Il y avait pourtant de quoi mettre quelques bémols à l'euphorie affichée, éclairage: (on peut lire l'article de JDJ en pièce jointe)

-Les subsides RPC pour 1'000 éoliennes suffisent pour payer 5'000 emplois qualifiés pendant 20ans (estimés à CHF 500'000 par éolienne de 2 à 3MW et par an sur la base des productions mesurées sur le Jura)tout en achetant l'électricité au prix du marché

Les 3400 emplois annoncés ne tiennent donc pas la comparaison, d'autant que les investissements vont pour 75% à des entreprises étrangères.

- Dommages collatéraux: rien n'est réglé ni à Saint-Brais, ni au Peuchapatte), ils ne sont pas chiffrés, aucun institut renommé n'a encore fait ce travail (par exemple une enquête sur l'évolution économique et sociale autour des parcs éoliens, en particulier l'impact sur l'immobilier, la santé des riverains et autres coûts économiques, sociaux et environnementaux)

-Sole E affiche toujours une grande satisfaction autour du parc de Mont-Crosin et Mont-Soleil. Mais l'arrivée des nouvelles machines a généré un vent de colère qui s'organise gentiment. Les journalistes du Journal du Jura ont-ils donné la parole à ceux qui se retrouvent muselés autour d'un parc toujours présenté comme l'exemple réussi?

Mais encore:

-Les projets en Suisse ne devraient-ils pas tenir compte de la situation en Europe et ailleurs? Le soutien inconditionnel de la Conseillère Fédérale en charge de l'énergie pour les éoliennes ne dénote-t-il pas une méconnaissance du sujet sur le plan international? La presse ne devrait-elle pas poser ce genre de question?

BELGIQUE:

Des banques ne veulent plus financer l'éolien...les promoteurs appellent à l'aide et proposent d'utliser pour le financement de leurs projets non rentables (puisque n'intéressent pas les banques)...le fonds prévu pour le démantelement des centrales nucléaires pour pallier au désengagement des banques qui ne veulent, semble-t-il, plus financer l'éolien industriel. (article en lien)

GRANDE BRETAGNE: EOLIEN TERRESTRE LA FIN

-Le nouveau ministre de l'énergie britannique a choisi le jour du congrès des énergies renouvelables britanniques le 31 octobre 2012 (l'équivalent du SER en France) pour annoncer l'ARRÊT de la CONSTRUCTION DES ÉOLIENNES TERRESTRES EN GRANDE BRETAGNE Titre du Daily Mail: "Dix ans trop tard, bon débarras des éoliennes, l'un des plus grands délires de la période actuelle." (article en lien)

VESTAS AU BORD DE LA FAILLITE

- Vestas est au bord dela faillite et le gouvernement danois ne semble pas vouloir sauver le leader mondial de l'eolien qui licencie massivement (article en lien)

-Comment peut-on dire que ce secteur crée de l'emploi en France (Note: et en Suisse...!!!) alors que l'étude récente écossaise de Verso economics montre que chaque emploi créé dans ce secteur en détruit 3.7 dans l'industrie ?

Pour rappel le Directeur Général de Vestas France est le Président du syndicat des promoteurs " France Energie Eolienne" et il a l'aplomb de promettre dizaines de milliers d'emplois en France.

GAMESA VA LICENCIER 2600 EMPLOYES.

Après Vestas c'est maintenant l'espagnol Gamesa un des leaders mondiaux de l'éolien qui prend la même pente que Vestas et se trouve dans la même situation avec un décalage de quelques mois, il annonce aujourd'hui 2600 licenciements

62 parcs éoliens français sont équipés d'éoliennes Gamesa, ce qui représente environ 400 machines pour 800 MW selon estimations, soit 15 % du parc éolien français, qui avec Vestas, se trouve menacé à 40 % en cas de faillite de ces sociétés.

On le voit, les affirmations de Suisse Eole et de la Conseillère Fédérale Doris Leuthard, brodent allègrement autour d'une réalité beaucoup moins euphorique, ceci avec l'appui d'une presse peu ou pas du tout critique.